Histoire (4) Précisions sur les Boïens

N’oublions pas que l’armée romaine utilise plus un latin vulgaire avec des rajouts de langues différentes, vu la diversité de l’origine des soldats. Puis depuis à peu près le Ier siècle, durant cinq siècles, l’organisation sociale et administrative romaine se met en place. Il est probable que la langue parlée dans les campagnes, où l’influence romaine est plus faible, est différente des villes (chez nous ce n’est pas le cas villes absentes. N’oublions pas qu’au sud de Nevers, entre Allier et Loire, ce territoire sera concédé par les Eduens , sur la recommandation de Jules César, aux Boïens ( 32000) pour y faire « tampon entre les Eduens et les Arvernes. Nous y verrons plus tard des légionnaires , à la retraite, grâce à la « Missio Agraria » venir se fixer sur notre territoire et autres lieux ( à Garnat, Caesius Claudius César III, à Jaligny avec Gallinius, et Lusigny avec Lusignius) afin d’exploiter les terres. Nous remarquons que, , notre région ne comporte aucune construction romaine remontant avant le IV è siècle. Certains villages sont appelés par leur usage pratique, à la croisée des chemins et pour raison économique. Quelques exceptions possibles, je citerais Beaulon, pouvant peut-être être issu de deux divinités gauloises et romaines ( Belenus et Apollon, deux divinités dont Jules César même aurait dit le Belenos gaulois est la même divinité que notre Apollon romain. Il existe une possible exception avec un lieu-dit, terre d’Asile faisant parti de la dote de l’épouse d’un Archambault, elle-même sœur de la Comtesse de Nevers, toutes deux filles du Comte de Bourgogne, les Turiers à Beaulon, suite à une guerre déclenchée déjà vers 980, puis guerre d’extermination des Boïens en 1184. Ces Boïens n’ont laissé que de rares traces ou noms dont leur capitale serait Gorgobina ( ou Gortona d'après Gilles Pierrevelcin, ) ce nom est, parait-il, comme Chevenon, typiquement Boïens. Pour Chevagnes, il est écrit Parrocha de Cabanis, Paroisse des cabanes (d’hommes des bois), puis j’évoquerais un nom de lieu-dit qui pourrait rappeler une fonction, la Curesse( à Beaulon), dont le nom pourrait être issu du mot et fonction de « curator », lieu où le personnage y habitant aura pour fonction de régler les conflits de partage et successions et de plus , ayant un pouvoir d’application et de contrôle des peines de justice.

A partir du Vè siècle et surtout à l’époque carolingienne puis l’an mille, l’influence religieuse chrétienne est dominante pour ne pas dire « exclusive » .

Pour possible preuve, imaginons que sur les conseils avisés de Rémi, évêque de Reims, personnage très influent et économiquement important, Clothilde , future Reine des Francs (chrétienne)que Clovis,( païen), voulait épouser à tout prix, saura le convertir à sa religion avec son peuple, ce fait serait-il réalisé par amour et ambition politique? Je rappelle que Clovis était déjà marié à la façon germanique et que les deux enfants, nés de cette union seront baptisés à la méthode franc-germanique, baptème qui consiste à plonger le nouveau-né dès sa naissance dans l’eau d’une mare ou d’un étang, peu importe les conséquences. Ces deux enfants disparaitront peu avant ou peu après le mariage avec Clothilde, ce qui aura pour conséquence de légitimer une descendance purement chrétienne, et nous connaitrons désormais la « Francia », ainsi le clergé pourra exercer son leadership sur les consciences et les hommes, cela jusqu’à la grande révolution ( 1789), puis le concordat sous Napoléon et enfin la loi de 1905 ( n’oublions pas que nos Présidents de la République peuvent devenir « Chanoine de l’église de St Jean de Latran » à Rome, et que la France est dite « fille aînée de l’Eglise ».