Garnat sur Engièvre
( Allier )
Notre Village et au-delà
Histoire (6) Bulle de Luce III, Les Seigneurs de Bourbon Lancy, repentance du Pape François, Jean et Gui de Bourbon
Notre région où serons là plus de mille ans, nos ancêtres territoriaux sans être inquiétés, mais voilà, à partir de 1184, une épuration des diverses hérésies est ordonnée par le Pape Luce III, qui promulguant à Vérone « la Bulle AB. ADOLENDAM en Novembre, Bulle qui ordonne à tous les évêques de la Chrétienté de Rome en créant une justice épiscopale, sorte d’inquisition qui s’appliquera, sous peine d’excommunication, à tous ceux , qui soutiendrons ou protègerons ces Païens . Le terme d’Inquisition, ne sera vraiment dit que sous le règne du Pape Grégoire IX en 1234. L’Evêque de Nevers, ainsi que la Comtesse de Nevers y participent. N’oublions pas que déjà, vers 980, une tentative d’annexion territoriale eut lieu, Provocant une terrible guerre autour de Chevagnes (Allier), entre Archambault le Franc et la Comtesse de Nevers, cet Archambault fera intervenir le Roi de France, déclarant qu’une partie de ce territoire ( chez nous, territoire des Boïens) fait partie de la dote de son épouse Agnès, elle-même sœur de la Comtesse de Nevers, filles du Comte de Bourgogne.
Les Seigneurs de Bourbon Lancy ( Bourgogne – Burgondie )
Nous verrons, plus tard en Bourgogne, point de départ de la Dynastie des Sires des Bourbons de Bourgogne, un personnage nommé Aimar ( 915) qui semble être un familier du Duc D’Aquitaine Guillaume 1er le Pieux , aussi Comte de Mâcon en 886, mort en 918)
fondateur de l'Abbaye de Cluny en 909 (qualifié de " Miles Clarrissimus), puis à partir du Xème s. : Le Bourbonnais de Saône et Loire ( ne pas confondre avec le Duché en Allier), sous l'autorité d'un fidèle de Charles le Simple : Adhémar, première Maison de Bourbon de Bourgogne, après avoir fait partie de la Gaule Celtique au temps de César, puis de l'Aquitaine sous Auguste),
Le 1er seigneur des Angles portait un nom celtique Aydoar ( Doar : eau , lieu humide, allusion à leur demeure bâtie sur une île).
Aydoar eut deux fils :
Bernard premier du nom
Bernard II qualifié de « Miles » ( homme de guerre, chevalier) celui-ci eut Bernard III dit « le vieux » Senis de Angleduris et Ancéide, cet Anceide ( né vers 943) homme d’arme du comte de Chalon, Hugues I, qui lui donna « en bénéfice » le château qu’il avait fait bâtir. Cette forteresse donnée à Anseide devient bientôt « patrimoniale et héréditaire, le nom du Dieu Borvo ou Borbo, devenu celui de la localité, va devenir le nom patronyme de la famille qui va le posséder ». Aussi les chartes de l’époque le désigneront désormais Anseidus Borbo., puis Bourbon.
Une partie de ce même territoire, octroyé « à mon fidèle Adhémar » par Ancéide en 1030 ( qu’il tient en bénéfice, du comte Hugues, son seigneur, préalablement, lui aussi bénéficiaire du comte Henri Ier, qui devient roi de France l’année d’après), sera apparemment relié au Bourbonnais quand Adhémar ( ou Aimar) acquière le Château de Bourbon ( aujourd’hui Bourbon L’Archambault) et en devient le premier Seigneur au XIème siècle. ( est-ce lui le chainon manquant qui relie les deux maisons de Bourbon ? ). Mais la Seigneurie du Deffand , à Garnat sur Engièvre, restera territoire de bourgogne jusqu’à la création du département de l’Allier en 1790.
Après la mort d’Ancéide I vers 1030, les seigneurs se succédèrent de père en fils, Guichard de Bourbon (Lancy) fonda le Prieuré d’Amanzy et avec son frère Guillaume de Bourbon (Lancy) l’Abbaye de Notre Dame de St Lieu de l’ordre de Citeaux à Sept Fons, en 1132.
Guichard et Guillaume de Bourbon, dit Firmin Lamy, appartenaient sans doute à la famille de Bourbon Lancy ( Mme Renée Lacaze-Gaillard semble formelle) cette ville est proche de l’abbaye et les autres seigneurs donateurs aussi des deux côtés de la Loire. Bourbon l’Archambault est au contraire à plus de 12 lieues. Bourbon L’Archambault ne parait pas avoir eu en ces temps -là des droits si étendus, ni qui vinssent jusqu’à la Loire. ( Réf : l’Ancien Sept Fons 1132-1789 par Firmin Lamy-Moulins- 1937 ). ( réf : Bourbon Oublié par Renée Lacaze-Gaillard, cahiers du Bourbonnais-1990). Il s’agit bien de Bourbon Lancy.
Le Bourbonnais n’était pas une province dans ses commencements, il s’est formé et accru sur celles d’Auvergne, de Berry, du Nivernais et de Bourgogne. En réalité, lors de la fondation de l’abbaye, le Bourbonnais formait déjà un domaine considérable entre l’Auvergne et le Berry , d’une part, La Marche et le cours de l’Allier d’autre part. A ce puissant noyau s’ajoutaient de nombreuses enclaves et notamment, sur la rive droite de la rivière un vaste territoire de forme massive qui englobait Yzeure, Montbeugny, Bessay et qui se terminait au-delà du château de la Fin, mais il est exacte que les possessions du Sire de Bourbon ( L’Archambault) n’allaient pas jusqu’à la Loire dans la direction de Bourbon Lancy : elles s’arrêtaient aux deux tiers de la distance comprise entre l’Allier et le confluent de la Besbre et de la Loire. C’est ainsi que l’Abbaye de Sept Fons fut bourguignonne avant d’être Bourbonnaise.
Nous découvrons, enfin, en référence à la XXXV ème excursion de la Société d’Emulation du Bourbonnais : « Bourbon Lancy « en 1937 (sur l’invitation de Max Boirot,) qu’ à la mort de Guichard de Bourbon, s’éteignit la branche aînée de la famille de Bourbon ( Lancy), il n’eut qu’une fille, mariée vers l’an 1160 à Dalmace III de Semur, baron de Luzy, qui par elle devint Seigneur de Bourbon Lancy et transmit cette terre à ses descendants ( à partir du XIVème siècle, les Bourbons , seigneurs de Vitry et de Clessy, n’appartiennent plus à cette famille), ce sont deux enfants naturels de Louis 1er, duc du Bourbonnais, Jean et Gui de Bourbon, qui par lettres patentes du 20 février 1334, leur confère les armoiries des premiers Sires de Bourbon L’Archambault, leurs ancêtres maternels ( d’or au lion de gueules, à l’orle de huit coquilles d’azur) ( archives nationales .P 1370 C 2711. Huillard Bréholles I. 354). Le fils de Dalmace III de Semur, fut Simon II de Semur , baron de Luzy, seigneur de Bourbon Lancy ( 1226-1246) ( Dalmace III et Simon II étaient Seigneurs de Bourbon Lancy ( par Beatrix de Chalon et Hervé de Donzy, comte de Nevers) que par une série de transactions passées en 1208,1209 et définitives en 1239 entre Hugues IV, Duc de Bourgogne et Guy, comte de Nevers et du Forez ( archives nationales, trésor de Chartres) Bourbon Lancy, son territoire et ses seigneurs relevèrent non plus des comtes de Chalon, mais des comtes de Nevers. De cette époque, date également les franchises et armoiries de la ville ( D’Azur au lion d’or à l’Orle de huit coquilles de même), l’origine de la première charte est de 1224, mais ce n’est qu’en 1259 que Eudes de Bourgogne, devenu comte de Nevers, par son mariage avec Mahaut II de Bourbon l’Archambault ( héritière du Chef de sa bisaïeule Mahaut I ère de Courtenay, du comté de Nevers et par conséquence Suzeraine de Bourbon Lancy) confirma et établit ses privilèges au nom de sa femme. C’est de la date de ces chartes que commence la ville de Bourbon Lancy, bourg, jusque -là, composé de quatre petits villages indépendants l’un de l’autre. Eudes de Bourgogne, en même temps que ses franchises, accorde à Bourbon Lancy des armoiries, non les siennes, mais celle de sa femme, Mahaut II de Bourbon L’Archambault, puisque c’était elle, qui en était la Suzeraine et Bienfaitrice. Ainsi s’expliquerait le blason des Sires de Bourbon l’Archambault, que nous voyons blason de Bourbon Lancy, sauf la brisure des émaux , et que l’usage des armoiries se généralise pour les villes. Il n’existait pas lors des premiers seigneurs de Bourbon Lancy, qui d’ailleurs n’avaient aucune parentés avec les puissants Barons de Bourbon l’Archambault ( réf : Révérend Du Mesnil). A la mort de Simon II de Semur, en 1246, sa sœur Héloïse de Luzy, mariée à Henri de Brancion, devint dame de Bourbon Lancy, son héritier fut, en 1262, son neveu, Jean de Châteauvillain ( armoiries : de gueules semé de billettes d’or , au lion de même, brochant sur le tout), son successeur fut Guy de Châteauvillain, son second fils (1286), puis Jean II de Châteauvillain rentre en possession de Bourbon Lancy, En 1339, Jean III de Châteauvillain lui succéda, sans enfant. En 1361, Marguerite de Beaujeu, sa nièce, hérite de Bourbon Lancy, puis en 1364, Edouard de Beaujeu ( d’Or au lion de sable armé et lampassé de gueules au lambel de cinq pendants de gueules brochant sur le tout)., qui, en 1367, céda cette ville à son cousin Gibault de Mello, seigneur d’Epoisses ( d’or à deux fasces de gueules, accompagnées de six merlettes de même)., celui-ci donna Bourbon Lancy , en 1374, à sa nièce, Marie de Mello, femme du puissant seigneur Messire Guillaume de la Trémoille, seigneur d’Huchon, maréchal de Bourgogne, chambellan des rois Charles V et Charles VI. Après lui vint Guy de la Trémoille, son fils en 1397 ( d’or aux chevrons de gueules accompagné de trois aiglettes d’azur, becquées et membrées de gueules), puis à Louis de la Trémoille, comte de Joigny, seigneur d’Huchon et de Bourbon Lancy, mort sans enfant, en 1467. Dans le partage de sa succession, Bourbon Lancy échut à Marguerite de Vergy, femme de Guillaume de Vergy, son cousin ( de gueules à trois quintefeuilles d’or), qui vendirent, en 1488, moyennant 12.000 écus d’or la Baronnie de Bourbon Lancy à Pierre de Beaujeu, duc du Bourbonnais et à Anne de France, sa femme (Duché), il n’eurent qu’une fille Suzanne de Bourbon, mariée à Charles, duc de Bourbon, connétable de France ( d’azur à trois fleurs de lys d’or à la cotice de gueules brochant sur le tout), puis la Baronnie est réunie à la couronne de France, sous François 1er, en 1527.
Pourquoi écrire toute cette généalogie des héritiers de Bourbon Lancy ( en Bourgogne), pour la simple raison que Garnat sur Engièvre faisait partie de la Seigneurie du Deffend, qui dépendait elle-même de la Baronnie de Bourbon Lancy, celle-ci dépendant des Comtes de Nevers, car mentionné au XIIème siècle dans leurs titres, puis acheté en 1488 par Pierre de Beaujeu, Duc du Bourbonnais et son épouse Anne de France. Certaines enclaves dépendants de l’Auvergne ( ex : la grange du Regon appartenant à Hudin de Jaligny et sa mère Elisabeth,)
Autres précisions :
(En 1292, Jean de Châteauvillain, seigneur de Bourbon et de Luzy, cède au duc de Bourgogne les droits de garde, qu’il prétend posséder sur Sept Fons « à raison de son château de Bourbon Lancy » Or la garde d’un monastère appartenait en principe au seigneur fondateur. En réclamant la garde de Sept Fons comme Seigneur de Bourbon Lancy, Jean de Châteauvillain déclare donc implicitement, nous semble-t-il que le fondateur ( ou l’un des fondateurs) était lui-même seigneur de Bourbon Lancy ( nous avons vu plus haut que les fondateurs étaient Guichard et Guillaume de Bourbon ( Lancy) en 1132.).)
( Jean de Châteauvillain, originaire de Haute Marne, devient Seigneur de Bourbon Lancy, par son deuxième mariage avec, Jeanne, Dame de Semur en Brionnais, Luzy,Bourbon Lancy et Uchon.
D’autres fondateurs Hudin de Jaligny et sa mère Elisabeth donnèrent la grange du Regon, sur le bord de la Loire, vis-à-vis de l’ancienne paroisse de Lesme, Les Barboulots, les Jean Perrins appartenaient à cette grange ( actuellement sur la commune de Garnat sur Engièvre). ( Par contre, de nombreux historiens écrivent « Bourbon » sans préciser Lancy ou L’Archambault, ce qui prête à confusion).
Puis pour ceux de la Province du Bourbonnais, leur première capitale Souvigny ( dépendant de l'évêque d'Autun), puis Bourbon L'Archambault ( dépendant de l'évêque de Bourges), gouvernée par la deuxième Maison de Bourbon ( Dampierre) qui dura jusqu'en 1272, dont l'ultime héritière Béatrix apporta le Bourbonnais comme dote à Robert de Clermont en Beauvaisis, sixième fils de St Louis (Louis IX). Alors commença, Le Duché du Bourbonnais comprenant le département de l’allier actuel et une partie du département du Cher) avec la troisième Maison de Bourbon à partir de 1327, qui sera réuni au domaine Royal en 1527.
En 1790, le Duché du Bourbonnais est remplacé par le département de l’Allier ( Décret du 22-12-1789 et suivants, réf : wikipédia) après la création des régions en 1972, il fait partie de l’Auvergne (certains Bourbonnais ne sont pas d’accord qu’on les confondent avec les Auvergnats), puis en 2016, région Auvergne Rhône Alpes.
-Une remarque : pouvons –nous supposer qu’ un territoire préservé, comprend partie de Beaulon, pour preuve, les deux chemins dit des Caboennes,( photo caboënnes ) qui est simplement le nom du ou des chemins des cabanes des Boïens. Chemin conduisant au lieu d’habitation de ces gens des bois, bûcherons, charbonniers, tout un petit peuple vivant en autarcie, païens, réfugiés sur cette terre d’asile ( jusqu'en 1184), ce territoire revendiqué par un Archambault a quelque chose d’une enclave bourguignonne, qui plus tard, deviendra une partie de la Province du Bourbonnais en 1227.
J’ose écrire : ce génocide religieux servira-t-il d’exemple pour les guerres Albigeoises en 1208, du fait qu’il est écrit que les Barons du Nord y ont participé. Le Nord n’est en fait, que le nord des territoires de Langue d’Oc, c’est-à-dire Auvergne, Bourgogne, Nivernais et Simon de Montfort d'Ile de France, suivi de ses gens Plus tard, des Normands et des Savoyards.
Une étude effectuée par un professeur, un prêtre et un militaire à Moulins, peu avant 1900, devait être publiée, mais ils se sont parait-il disputés , et rien n’a été publié. Ce qui fait, que depuis cette époque, nous n’avons que peu de renseignements concernant les Boïens. C’est dommage !
Faisons un rapport avec les urnes funéraires (photo urne funéraire) découvertes à Garnat S/ Engièvre lors de la construction de la nouvelle église, 1878, consécration en 1903 ( orientée Nord-sud au lieu d’être Est-Ouest), ces 50 urnes auraient-elles, je pose la question, contenues les cendres issus, sans doute, des bûchers des Boïens au motif d’hérésie, pourquoi des cendres : afin de pousser le raffinement de cette extermination, savez-vous que moralement, afin d’éviter que ces dits hérétiques ne parviennent au Paradis, on les a brulés ( comme chez les Cathares) afin qu’ils aillent au feu des enfers, même les morts enterrés en terre albigeoise furent déterrés et brulés pour le même motif Sous François Ier, les guerres de Provence contre les Vaudois ( disciples de la doctrine du lyonnais Jean Valdo) , ont le même motif, Fixés à Mérindol et à Cabrière sur les bords de la Durance ( 3000 hab. furent massacrés).
D’ailleurs , il y a quelque temps , notre Pape François a écrit et lu une lettre ( dite lettre de Turin) du 22 juin 2015 demandant pardon pour le massacre de Monségur (1244) et autres déclarés hérétiques ( supposons aussi les Boïens) par le concile de Latran du 04 -02 2015. Demande de repentance de l’Eglise Catholique à l’église Vaudoise (1216) et, sans doute, aussi les Vaudois de Provence sous François 1er. ( lettre du 21-08-2017) L'Eglise demande pardon aux Cathares le dimanche 16 octobre 2016, voir lien et paragraphe ; dans le sillage du Pape : https://www.cath.ch/newsf/france-leglise-demande-pardon-aux-cathares/
En effet, ces Vaudois de Provence étaient , à l’origine, des Italiens fuyant Rome, venus se réfugier en Provence pour y trouver asile religieux
Revenons à Garnat S/Engièvre, depuis pratiquement le XIIème Et XIII è siècle, notre région est dévastée, c’est le désert, sans parler de la Peste de 1150 et 1350 . Sur la carte présentée dans notre région, seulement 9 édifices d’une possible connotation de style roman sont relevés, mais plus de 170 édifices religieux de l’autre côté de l’Allier, auraient des origines romanes, ce qui semble être la preuve de la désertification de notre région.( photo carte égl.)
Nous avons connaissance grâce à Mme Marie Litaudon, que Jean et Gui de Bourbon, frères et chevaliers, fils naturels méconnus de Louis Ier, premier Duc de Bourbonnois ( en 1327), qui furent dotés et anoblis par leur père le 22 février 1334 (réf : tome 1 n° 2041, correspondant au document des Archives Nationales P.1376 , cote 2711), reçoivent à titre d’honneur les Armes Anciennes des Seigneurs de la Baronnie de Bourbon dont l’Ecu est d’Or à un lion rampant de Gueules à l’Orle de (8) coquilles d’Azur (photo blason ancien Louis 1er.) Il faut savoir que l’Azur fut adopté pour la première fois par Louis VIII dit le Lion en 1191 ( avant couleur des barbares).
Leur jeunesse , Apparemment, s’est déroulée à Bourienne ( le fief de Bourienne ou Burienne, portant motte fossoyée et Logis , qui fut de la Paroisse de Trisy et de la Seigneurie de St Martin, fut totalement emporté par une crue, voilà plus de trois cents ans . Sous Louis XV , le nom de Bourienne est oublié, et personne ne savait plus où situer son emplacement chez nous. ( îlot sur la Loire, au niveau de St Martin des Lais ).(réf : Archives Départementales de l’Allier : Bourienne, Burienne, liasse Tracy E774 n°3053 ( carte époque 1770, aux Gonneaux à Trisy.)
RECTIFICATIF : à propos de JEAN ET GUI DE BOURBON
Au vu du livre collectif « Borvo à Bourbon Lancy, des femmes et des hommes » récemment publié par « Les Amis du Vieux Bourbon » ( Bourbon Lancy, Saône et Loire), Et en considération de ce qu’ a écrit Madame Marie, Philomène Litaudon, institutrice, reconnue comme historienne du Bourbonnais ( Moulins Chevagnes ), qui fait autorité, pouvons-nous écrire que son interprétation à propos de Jean et Gui de Bourbon ( Clessy en Charollais) nous semble erronée.
En effet, elle écrit « fils naturels de Louis 1er, Duc du Bourbonnais ».
Je découvre, grâce au document signalé plus haut, que Mr Jean Richard, « chartrain » et historien Médiéviste ( ce qui n’est pas rien) et qui fait , bien entendu, lui aussi autorité en la matière, l’origine de ces deux garçons, issus du Charollais et du Val de Loire autunois, descendants d’un Jean de Bourbon, écuyer en 1282, successeur d’un autre Jean de Bourbon, fils de Guichard de Bourbon ( l’un des donateurs pour la création de l’Abbaye de Sept Fons, située en terre bourguignonne à l’époque).
Il faut savoir que Jean et Gui sont déjà Chevaliers en 1322, certainement nés vers 1300, ce qui en soi, n’ ajoute rien aux états d’âme sur l’objet véritable de leur anoblissement seulement à la date de 1334.
Ces données concordantes ne mettent nullement en cause leur lointain attachement généalogique avec Ancéis ( Borvo, Borbo, Bourbon) en Bourgogne.
Leur mère serait Agnès d’Arcy, Dame de Vitry S/Loire , non celle de la famille dite de Hugues d’ Arcy, évêque d’Autun, mais issus de la famille du château d’Arcy, commune de Vindecy S/Loire, faisant face à la commune de Luneau ( Allier) et outre Loire, au Fief de Girardon.
De ces faits, nous pouvons envisager de croire que ces deux garçons se seraient mis, comme c’était la coutume à l’époque , afin de parfaire leur éducation, au service de Louis 1er. Ils portent « homonymie de nom » et, comme celui-ci écrit selon l’acte notarial de 1334, « par pur amour chevaleresque…. », Louis 1er les anoblit en leur octroyant ses armes de Bourbon ancien ( des Archambault, (afin d’ éviter leur disparition), puisqu’il prend l’écu d’azur au semis de fleurs de lys d’or au bâton de gueules brochant sur le tout ) il leur donne argent et terres pour leur permettre de l’accompagner, lui ou son fils Pierre aux Croisades, projet souvent remis. N’oublions pas aussi les dispositions prises afin de diviser et armorier leurs nouveaux blasons.
Donc pouvons-nous en conclure que Louis 1er n’était pas leur père biologique, mais un père « spirituel », sorte de parrain, situation courante à l’époque entre protecteur et Écuyer, « Bacheliers » puis Chevaliers., d’où la possible confusion dans l’esprit de notre historienne locale ?
Comme je l’ai dit dans mon avant-propos, j’ai voulu resté sincère, j’avais privilégié, par méconnaissance, le résonnement de Marie Litaudon, d’où ce rectificatif, qui, je l’espère ne nuira pas à ce document sur Garnat sur Engièvre.
Bien sincèrement.
Fait le 03 décembre 2019
Claude COUTAN
Curiosité : un régiment dit "Le Bourbonnais au chapeau carré" ( croix de St André d'argent sur fond d'azur ) commandé par Charles, René, Comte de Marbeuf ( né à Rennes en 1712, et mort à Bastia en 1786, celui-ci était très attaché à la famille Bonaparte. Mais, précision, ce régiment corse n'a rien à voir avec notre Bourbonnais.
Explications Photos ci-contre ( gauche à droite) :
1- urne funéraire
2- carte églises romanes du département de l' Allier ( Marcel Génermond et Pierre Pdradel- 1938)
3- ancien blason des Bourbon ( donné par Louis 1er de Bourbon à Jean et Gui de Bourbon) ( d'or au lion de gueule, à l'orle de huit coquilles d'azur).
4- Nouveau blason des Bourbons ( d'azur aux trois fleurs de lys d'or et bâton de gueule).
5:- Blason sur le tombeau des jumeaux ( Jacques et Philippa) de Louis 1er.
6- Hérésie cathare ( Château Gaillard)
7- Chronique de Vèzelay
8- chemin des Cabouênes
9- chemin des Cabouënes