Lieux-Dits (1) Statues, Croix, intérieur de l'Eglise

Dans le bourg, à côté de la Mairie, en face, il y avait dans un lanternon de fer, grillagé et vitré, une très belle Vierge à l'Enfant, de pierre coloriée ( après le dogme de l'Immaculée Conception, les Vierges seront de couleur solaire,) Vierge remplacée par une statue plus moderne en 2015) (. Un peu plus loin, au carrefour de la route de Decize, à gauche sur un socle de pierre, une croix de fer, anciennement noire ( La Croix Rouge ), qui possède aux extrémités de ses quillons , trois curieux points ( La Trinité sans doute ). Croix magnifiquement restaurée sous la directive de l'association " Croix et Lumière", croix peinte, actuellement, de couleur marron foncé aux reflets rougeâtres.
Sur cette même route de Decize (D15), en revenant sur le Bourg, maintenant, face à la rue principale, un grand Christ de fer peint, à la croix de bois, dit Le Calvaire, peint autrefois de couleur "rouille", ce qui faisait dire, avec un certain humour par bon nombre de villageois " nous avons un Christ communiste", ce calvaire fut plusieurs fois déplacé, Le Christ fût même peint en jaune fluo au pagne (de pureté) bleu, maintenant de couleur blanche au pagne ( périzonium ) beige.( Curiosité : il a quatre clous, il n'a pas le flanc percé, et il a les yeux ouverts, me semble-t-il ! ( la couronne d'épines de couleur bleue ) . Puis sur la place de l’église un monument aux morts ( Stalags et oflags) surmonté d’un Saint Germain, inauguré en 1946, les initiateurs, l'Abbé Mothé et l’Abbé Giraud, en présence de Mgr Jacquin, l'Abbé Buczinski, Lucien Prunier, secrétaire de Mairie et d'une foule nombreuse. Ce St Germain, à l'origine, en poterie cuite et peinte cassera à cause du gel, puis reconstitué de ciment et gravier fin, sera de nouveau mutilé par un ballon de foot, longtemps absent, nous verrons un nouvel évêque mitré, en pied, à longue barbe, de bois verni, puis après, un buste à tête mitrée, en bois aussi, actuellement absent.

Derrière ce monument, se trouve la seule croix de pierre, haute, dite "Croix de Mission", anciennement placée à la place du monument de St Germain, et sur cette même place, dans l'ancien cimetière.(une photo) La nouvelle croix est située dans le nouveau cimetière, à l'emplacement de la tombe des curés successifs : Hyacinthe Beaufrand et Gilbert Giraud, dont la mémoire est encore présente dans le village. Sous cette croix, un petit texte sur l'une des deux plaques, l'une blanche, l'autre noire, qui mérite le détour

Notre église : En 1879 donc, reconstruite sous l'impulsion de la générosité de Monsieur le Curé Hyacinthe Beaufrand, un édifice néo-gothique est en construction ( certainement sous la directive de Mgr de Dreux Brézé), d'où la découverte des 50 urnes ( par les terrassiers, qui les brisèrent,( sauf deux), croyant y trouver un trésor.)

Une attention bien particulière devrait être consacrée à cette église, puisque dans le Bulletin Municipal n°6 de Janvier 2011, il est écrit : " La consécration de 1903 pour ses oeuvres, qui interpellent les spécialistes actuels....l'Eglise de Garnat, un chef-d'oeuvre méconnu".

Elle a la particularité d'être entièrement peinte, richement meublée dans sa conception originelle, disposition depuis modifiée conformément aux directives de Vatican II.

Le Choeur de cet édifice remarquable, entièrement peint de fresques originales, comprend dans sa voûte même, la représentation de Dieu le Père et Le Fils, privilège, en France, de quelques églises, parait-il ?
Ces peintures du Choeur, sont signées de l'artiste A. Sauroy ( Article de Maud Leyoudec (Conservatrice du Musée Moulins): réf: bull. Sté d'Emulation du Bourbonnais tome 77, 3è trim.2015-sept.2015, p.446-450) ) , . D'autres peintures qui interrogent, signées L.M., L. Mazzia, (dont l'anagramme phonétique évoquerait un conte des Mille et une Nuits). Mr Jacques Desforges, archiviste à l'évêché, confirme que d'après les documents des archives : " Les peintures du Choeur ont été exécutées à partir de 1895 par A.Sauroy. En 1900, les peintures de l'église ont été achevées par L.Mazzia. Mazzia a demandé à des gens du Pays de servir de modèles, il a représenté aussi des animaux du village" ( l'âne de la fuite en Egypte de la chapelle St Joseph, aurait appartenu à un ancêtre des Martin des Carcoussets). ( la riche décoration picturale de cette église est, en partie, due à la générosité financière de Mme Sarton du Jonchay, grand-mère de Michel).Un mobilier à la hauteur, avec un autel magnifiquement meublé ainsi qu'un tabernacle richement décoré, le tout avant les modifications préconisées par le Concile Vatican II (1962-65) ( ce mobilier, toujours existant en notre église, mais déplacés, sauf la table de communion enlevée et les lustres).(photos)
Dans l'église actuelle de Garnat se trouve dans l’entrée, sur une colonne cannelée, sous un bénitier, l'antique Clé de Voûte de cet enfeu. Cette clé de voûte en pierre taillée, de style gothique flamboyant ( en forme de croix de St André ), représentait, parait-il, les Armoiries des Seigneurs du Deffend , écu dont les couleurs sont effacées, elles étaient : " écu d'argent semé d'hermines (blanc et noir), à la bordure denticulée ( denchée) ou engrêlée de gueules ou de sinople, le tout entouré de perles et d'une couronne d'épines. clin d'oeil possible à la Motte du Chambon de l'Epine-Chastelet, peut-être maison mère.( sans doute entourée par des bras de Loire ). Cette couronne d'épine aurait-elle un rapport avec St Louis aussi ?