Garnat sur Engièvre

( Allier )

Notre Village et au-delà

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Histoire (5) Maricus, Crassus Claudius César III, St Germain


Mme Marie Litaudon  ( historienne locale reconnue) nous parle d’un certain Boïens, sans doute de chez nous, du nom de Maricius ou Maricus, qui en automne 54 après J.C, se prétendant protecteur de la Gaule, et même pour un Dieu, il rassemble 8000 hommes, ravageant la région autour d’Autun, cette multitude sera dispersée dans un combat proche de Besançon, ce Boïens pris et livré aux fauves à Lyon dans les arènes ; les fauves, parait-il, se couchent à ses pieds devant les yeux de l’ Empereur Vitellus, qui s’impatientant, le fait égorger, Maricus sera plus considéré comme un brigand qu’un libérateur.


Dans l’année 98 après J.C, suite à la libéralité, sans doute, de l’empereur Nerva, né en 22, mort en 98, celui-ci accorde une donation impériale à un tribun de Légion du nom de Crassus Claudius César III, de la gente Equestre, de retour d’Egypte, celui-ci habitant Rome principalement ( la durée sous les armes et les périodes peuvent allées de 15 ans à 25 ans sauf pour les marins, 35 ans) et tout militaire, partant à la retraite a droit à une partie du trésor entreposé à Rome près de la chapelle des Enseignes et d’une partie d’un territoire d’Empire) ( missio agraria), il installera ces gens, des Fellahs qui l’ont suivi, sur notre territoire pour sa mise en valeur. Serait-il possible qu’il ait gardé , sans doute, bon souvenir d’un précédent passage dans notre région. Peu avant Auguste aura construit la très belle ville d’Autun, qui porte son nom Augustodunum, où il y installera les habitants de Bibracte ( Mont Beuvrey). Auguste (Empereur : 27 av.J.C à 14ap.J.C partage la Gaule en se réservant la Lyonnaise, territoire situé au nord de la Loire, au sud de celle-ci, occupée par les Boïens, nous n’y verrons que quelques Vilas( avec un seul l, car ce nom désigne un territoire où quelques constructions ( villas avec deux l) n’ apparaitrons, apparemment, qu’au IV è siècle. Confidence de Mr Lucien Prunier, ami de l'Abbé Louis Mothé, qui parait-il, aurait refusé le chapeau de cardinal, qui fit ses études à Rome, un enfant du Pays.)

Nous avions la chance de posséder sur le territoire de notre commune, non loin de l’ancienne chapelle dite de Radegonde ( aujourd’hui disparue), un trou profond, dit à l’époque « la Caverne » ( act. La Caserne), que la construction du canal a fait disparaitre, sauf la fontaine « dite la fontaine du bon St Germain ».

Qui est Radegonde : fille du roi de Thuringe ( 521-587), elle recevra une éducation soignée à Athies en Vermandois , préalablement son père avait demandé l’aide de Clotaire et de son frère, ceux-ci revinrent anéantir sa famille et ses gens l’année d’après, il ramène dans son butin Radegonde et son frère, qu’il fera éliminer plus tard de peur qu’il ne se venge, Clotaire demande à l’évêque Médard la permission d’épouser Radegonde, celui-ci lui dit » mon roi vous avez déjà six épouses et de nombreuses concubines, cela n’est pas possible , quelques jours plus tard, une des reines eut un accident « fortuit » Médard ainsi ne peut s’opposer au mariage, Clotaire la couvre d’or, elle pliait, parait-il sous le poids ( d’après la loi salique, un roi ne peut offrir plus de 49% de son or et ne doit consommer la mariage que trois jours après, mais Clotaire impatient, parait-il, le consomma le soir même.) plus tard, lassée de son terrible époux, profitant de l’absence de celui-ci, elle s’enfuie avec ses gens et son trésor, ainsi que son confesseur,( conseiller, poète et écrivain) du nom de Vénantius Homerius, Clementianus dit Fortunat. elle va voir St Médard, l’évêque de Noyon, qui lui « jette le voile », ce qui la rend « intouchable » sous peine d’excommunication., mais elle ne peut franchir la Loire, car, au sud, c’est le territoire des Wisigoths d’Espagne, qui ont pour capitale Toulouse, elle y envoie un messager, chargé de présents, Elle part enfin pour Poitiers fonder l’Abbaye de Ste Croix la Grande hors les murs, couvent de filles issues de la noblesse gallo-romaine ( qui auront eu la particularité d’avoir à leur disposition, salle de bain et miroir ( quel luxe pour l’époque !). Elle a dû s’arrêter dans notre région puisque de nombreux lieux ou chapelles portent son vocable , rappelant sans doute son passage. Radegonde sera remplacée par son amie Agnès et ce couvent sera principalement employé ( à part la prière) à la recherche et à la vente de reliques religieuses qui seront vendues à des monastères et couvents. Son tombeau est toujours visible à Ste Croix la Grande de Poitiers, mais vide à la suite des guerres de religion. Nous possédons , parait-il , pas mal d’écrits de Fortunat sur cette Reine.

A propos des Reliques :
On a peine , aujourd’hui, à imaginer l’importance des reliques au Moyen Age. On prêtait serment sur des reliques et les conciles s’assemblaient autour., de ce fait les besoins et la nécessité fervente des Pélerins grandissant, c’est pourquoi il a été créé les reliques « par contact », il ne viendrait à personne de mettre en doute l’authenticité de celles-ci, même lorsque des « doublons » créent des situations embarrassante. : exemple : pour les clous de la crucifixion, à l’origine au nombre de quatre, ne sont plus que trois car l’Impératrice Hélène, pour conjurer une tempête, en a jeté un à la mer. Pourtant , actuellement, ils sont plus de trente de par le monde, certifiés authentiques.
( réf : d’après les notes historiques de Pierre Barret et Jean-Noël Gurgand.)


Légende sur Radegonde :
Michel Fallot me racontait une légende concernant Radegonde :
Radegonde fuyant son époux et se sachant poursuivie, se serait mise dans un champ d’avoine que des paysans étaient en train de semer, elle se met à prier, et miracle, l’avoine est prête à être moissonnée, à l’arrivée des gardes qui demandent aux paysans s’ils n’avaient pas vu la Reine : réponse des paysans « pas depuis que nous avons semé le champ » les gardes ont dû pensé que l’avoine poussant en plusieurs mois, , il était inutile de chercher, il y a longtemps qu’elle a franchi la Loire, terre des Wisigoths.
Comme l’avoine noire est plantée en automne et la blanche au printemps, récoltée en été, cet évènement hautement symbolique à eu lieu quand ? nous avons bien ri.


St Germain :
Mr Lucien Prunier a écrit quelques 250 pages sur le village: il écrit que St Germain, au Vè siècle, vu ses fonctions le conduisant en Arles, en l’an 435 a rencontré Auxiliaris, Préfet des Gaules, pour lui demander une remise d’impôts à cause d’une sécheresse. St Germain est détenteur de l’autorité ( il deviendra évêque) car il était puissant seigneur d’Auxerre, donc responsable militaire Gallo-Romain, conseiller de l’Impératrice Placidia, à Ravenne, où il décèdera en 448.( Parait-il, les impôts étaient calculés non pas à la fortune du citoyen, mais selon les besoins de Rome. Ce qui n’a pas manquer de provoquer quelques révoltes en Gaule ( exemple : les Bagaudes et la révolte de Maricius).

N’oubliez pas qu’avant d’être évêque à Auxerre, sur la place devant sa demeure, il a été écrit par Constance de Lyon ( Vème siècle ), qu’un arbre produisait de « curieux fruits » (un poirier qui portait des têtes de bêtes, trophées de chasse, serait-ce des têtes de condamnés), arbre coupé sur l’ordre de l’évêque Amâtre.

De retour d’Arles, il serait passé à la « fontaine dite du bon St Germain » en juillet, il écrit même qu’ainsi il aurait donné une impulsion nécessaire à une première église ( pourquoi pas, que la légende est belle), dont la paroisse s’honore encore , actuellement.

Mon hypothèse :
Il a dû s’arrêter à la Fontaine païenne, aménagée à l’époque pour boire, « consacrant » celle-ci, il a dû manger et dormir et serait reparti à midi, peu de temps après. Mais notre sympathique historien local, Mr Lucien Prunier, fait référence à l’article du Curé Gilbert Giraud, publié par celui-ci dans « l’Echo » en 1936. où Il écrit », la tradition locale, sans doute estompée, à la suite des siècles demeure encore vivace et est transmise oralement chez les plus anciennes familles de la paroisse » ( belle justification qui n’est pas forcément paroles d’évangiles). Pourtant Mr Lucien Prunier nous écrit plus loin qu’avant le XIXè siècle, la majorité de la population ne savait pas son âge et encore moins lire et écrire ( et sans doute, anticlérical.)

Le curé Giraud écrit de plus « à la fontaine, une profonde grotte, qui en faisait, avant la christianisation, un lieu de culte païen. Au- dessus de celle-ci, selon la légende, deux bœufs roux pouvant être attelés du lever du soleil jusqu’à midi. Constance, historien de St Germain veut nous faire comprendre que midi devait être l’heure de départ de St Germain et de son fidèle compagnon, puisqu’habillés de robe de bure ( marron), il compare ceux-ci à la force morale et spirituelle , égale à ceux de deux bœufs roux.


Quittant Garna ( wado, vadum) pour Germancy, il seraient réellement passés à Garnat en 435 sur son retour d’Arles pour Auxerre. Il faut y croire « comme pour le père Noël », ce jour dit de la naissance du Sauveur.

(Il me semble avoir lu que le 25 décembre était date de la naissance dans une grotte du Dieu Mithra, et que le Sauveur serait né le 6 janvier ( comme le fêtent les Orthodoxes et les Coptes encore actuellement). La raison n’est qu’économique, car parait-il, les gens de cette époque dépensaient tout leur argent à la fête de Mithra, réduisant les dépenses pour la fête du 6 janvier. Il nous suffit de comparer, surtout de nos jours combien le business commercial, très lucratif, est toujours de mise à Noël.)

Le Curé Giraud écrit « pour cela, nous pouvons « confirmer » qu’il fonda l’église grâce aux soixante urnes funéraires, retrouvées dans le territoire occupé par l’église », et il ajoute ( ce que je crois) « nous sommes absolument certains que cet emplacement du bourg est une antique nécropole ou devait s’élever un modeste temple païen, puis St Germain donne aux notables les instructions à l’érection d’ une église, qui sera construite en bois et torchis de style gaulois ( pourquoi pas !) et à laquelle succèdera une église en pierres en 1150 ». ( je m’étonne car la pierre était rare à l’époque sur notre territoire). Cette église a sans doute, était bâtie après l’éradication des païens Boïens sur notre territoire, conformément aux recommandations du Pape Luce III, j’en déduis que ce serait plutôt après 1184, église de style roman bourguignon, qui sera remplacée elle-même en 1880. Je rappelle que cet édifice certainement modeste comportera par la suite un enfeu des gens dit Jean de Varigny, en la chapelle nord, enfeu à la clef de voûte de style gothique flamboyant. ( sachant que ce style bien particulier, apparaitra en 1124 et 1150 dans le nord de la France pour 300 ans. Nous pouvons penser que cet enfeu sera plutôt réalisé à une date plus récente, puisqu’il est dit que Jean de Varigny, ainsi que deux de ses frères seront inhumés dans la Chapelle St Jean à Notre Dame de St Lieu ( Sept Fons) en 1388. Serait-il possible que cette clé de voûte, dite provenir de l’ancienne petite église détruite vers 1880, mais peu avant, vers le milieu du XIXème siècle, la Motte du Deffand est rasée pour le besoin de l’alignement de la route nationale. Sachant qu’ au Deffand, le Seigneur y possédait une chapelle privée, d’où proviendrait peut-être cette clé de voûte, je pose la question ?

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